Recep Tayyip Erdogan a de nouveau posé ses conditions à un engagement direct de la Turquie dans la lutte contre les jihadistes de l’organisation de l'Etat islamique. Le chef de l’Etat turc demande la création d'une zone tampon à la frontière, la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne et une aide directe à l'Armée syrienne libre.
Pour le président turc, il faut frapper Bachar el-Assad autant qu'il faut frapper « Daech ». Recep Tayyip Erdogan est sur ce point sur la même ligne que celle adoptée par Paris. La France a ainsi accepté de frapper l’organisation de l'Etat islamique en Irak, mais pas en Syrie, par crainte d'aider indirectement le régime de Bachar el-Assad.
Erdogan reproche à la coalition internationale de se concentrer sur Kobane
Cette position de la Turquie n'est pas nouvelle. En revanche, Recep Tayyip Erdogan a critiqué sur un ton inhabituellement cassant l’obsession des Occidentaux pour la ville de Kobane. « Kobane n'est pas la seule ville visée par l'Etat islamique. Pourquoi ne pas frapper d'autres localités, pourquoi ne pas frapper d'autres zones en Syrie, alors qu'il ne reste à Kobane que quelques centaines de combattants ? On ne parle que de Kobane alors qu’il ne reste plus personne », a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
Si le président turc a récemment entrouvert la frontière à un premier groupe de combattants de l'Armée syrienne libre et s’il s'apprête à le refaire pour un renfort de peshmergas irakiens, il n’a visiblement pas l'intention d'aller au-delà pour venir en aide à Kobane.