Pour venir en aide aux Kurdes qui tiennent tête aux partisans de l’organisation Etat islamique à Kobane, quarante véhicules transportant des armes, des pièces d'artillerie et des mitrailleuses, avec à bord 80 peshmergas, ont quitté Erbil, dans le Kurdistan irakien. Ils vont se rendre d'abord à Dohuk où ils franchiront la frontière turque et ensuite en territoire syrien pour enfin parvenir à Kobane.
En croisant les doigts pour que les autorités turques ne reviennent pas sur leur parole, ne leur créent pas de difficultés supplémentaires ou encore ne les autorisent à rejoindre Kobane qu’au compte-gouttes. Car il a fallu toute la persuasion des Etats-Unis, notamment, pour faire fléchir Ankara qui répugne à aider les Kurdes de Syrie qu'ils tiennent pour des terroristes et qu'ils soupçonnent de chercher à renforcer leur indépendance.
Un autre groupe de 76 peshmergas du Kurdistan irakien a pris l'avion pour la Turquie avant de rejoindre Kobane. Ils ont atterri dans la nuit à l'aéroport de Sanliurfa et ont été escortés jusqu'à la frontière syrienne. Parmi les armes lourdes que transportent les peshmergas, des mitrailleuses fournies par la France et qui apparemment feront merveille contre les jihadistes du groupe Etat islamique, dotés de chars et de véhicules blindés dérobés à l'armée syrienne ou encore à l'armée irakienne.