Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
« Toute tentative d’attaquer des habitants de Jérusalem sera sévèrement punie », a promis Benyamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien a aussi déclaré que la ville resterait la « capitale éternelle d’Israël », alors que Jérusalem n’est pas reconnue comme telle par la communauté internationale et que les Palestiniens voudraient faire de la partie orientale occupée, la capitale de leur futur Etat.
Le ministre de l’Economie, le nationaliste religieux Naftali Bennett, a appelé de son côté à poursuivre les constructions à Jérusalem-Est, autrement dit la colonisation, pourtant illégale au regard du droit international.
Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères n’a pas hésité, lui, à faire le lien entre l’attaque de Jérusalem et celle d’Ottawa. « C’est la guerre de l’islam radical contre le monde occidental », a-t-il dit.
Une politique qui attise les tensions
Seule voix discordante au sein du gouvernement israélien, celle de Tzipi Livni. La ministre de la Justice, qui avait mené les négociations de paix avec les Palestiniens, a dénoncé la « politique irresponsable » de certains de ses pairs qui ne fait qu'attiser les flammes sur Jérusalem.
En réaction, le responsable palestinien Saeb Erekat a dénoncé la colonisation et les provocations d'extrémistes juifs sur l'esplanade des Mosquées : « Israël tourne le dos à la paix », a-t-il regretté.