Pour combattre les jihadistes du groupe Etat islamique, l’Irak a besoin de tout le monde et le Premier ministre Haïdar al-Abadi le sait : il peut compter sur son puissant voisin iranien.
La coopération militaire entre les deux pays n’est pas récente. Elle remonte à la chute du dictateur irakien Saddam Hussein en 2003. A partir de l’arrivée des chiites au pouvoir en Irak cette même année, l’Iran a fourni une assistance stratégique aux nouvelles autorités. Aujourd’hui, la lutte contre l’ennemi commun, l’organisation Etat islamique, ne fait que renforcer cette coopération.
En Irak, les jihadistes contrôlent cinq provinces, dont celle de Diyala. Située à l’est du pays, elle est frontalière de l’Iran. En luttant activement aux côtés de l’armée irakienne, il s’agit donc autant pour Téhéran d’assurer sa propre sécurité que celle des communautés chiites irakiennes et des lieux saints du chiisme qui se trouvent dans ce pays. Des brigades iraniennes combattent d'ores et déjà en Irak l'organisation Etat islamique. Les Gardiens de la révolution - armée d'élite iranienne - sont même chargés de protéger Bagdad, la capitale irakienne.