Jaber al-Doulaimi est originaire d'al-Anbar, cette province sur laquelle le drapeau noir de l'organisation de l'Etat islamique flotte depuis le début de l'année. Ce sunnite irakien assure que seule une minorité des habitants de sa région se sont alliés aux jihadistes : « Les sunnites ne sont pas liés avec les terroristes. Les sunnites sont les premières victimes des terroristes. La majorité des sunnites sont contre Daech. »
Pour Jaber al-Doulaimi, les bombardements américains ne suffisent pas. Il faut surtout que les tribus sunnites participent à la lutte contre l'organisation EI. Mais le processus prendra du temps : « Il y a maintenant un grand mouvement de population locale, de la tribu, pour se réorganiser afin de commencer une grande bataille contre ce groupe terroriste. On ne peut pas gagner tout de suite, je pense qu'il faut attendre entre six mois et neuf mois. »
Issu lui-même d'une des grandes tribus sunnites d'Irak, Jaber al-Doulaimi salue les premiers gestes du nouveau Premier ministre Haïdar al-Abadi, un chiite irakien qui a pour mission de combler le fossé entre les communautés d'un pays en plein chaos.