Pour combattre les jihadistes de l'Etat islamique, l'Irak a besoin de tout le monde, notamment des pays de la région. Et si en Iran, Haïdar al-Abadi souhaite aussi renforcer les liens avec Téhéran dans les domaines de l'énergie, du logement et de la construction, il sera avant tout question de la lutte commune contre l'organisation terroriste.
En effet, des brigades iraniennes combattent d'ores et déjà l'organisation Etat islamique dans différentes régions irakiennes. Ainsi, les gardiens de la révolution ont été déployés dans la région de Khanaqin, près de la frontière Iran-Irak. Ils assurent aussi la défense de la ville de Samarra, où est situé un important mausolée chiite, et - alliés à l'armée irakienne - ils protègent aujourd'hui Bagdad d'une éventuelle attaque des jihadistes.
Cette collaboration entre Téhéran et Bagdad ne date pas de cet été, quand l'organisation EI a lancé son offensive en Irak. Depuis la chute de Saddam Hussein en 2003 déjà, l'Iran chiite soutient les chiites irakiens. Une alliance que l'ennemi commun, le groupe Etat islamique, ne fait que renforcer.