Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
A l’instar des attaques des forces islamistes, les bombardements aériens de la coalition ont sensiblement marqué le pas, ce samedi 18 octobre, à tel point que les combattants kurdes ont pu prendre le temps de jouer une partie de football, sur le flanc ouest de la ville. Selon un journaliste sur place, dont la conversation téléphonique est parfois entrecoupée de détonations sourdes, la pression des attaques islamistes s’est nettement allégée.
Ils ont été éloignés du centre-ville et ils n’occuperaient plus que 20 à 30% de la ville, majoritairement au sud. Leur attention se porte essentiellement sur le front est, où ils s’efforcent toujours, à coups de tirs de mortiers, de conquérir le point de passage frontalier de Mürsitpinar, où plusieurs obus sont tombés côté turc.
Deux tentatives d’attaques au véhicule piégé ont encore été déjouées à temps, et les Kurdes affirment avoir repris l’initiative, même si leurs moyens ne leur permettent pas encore de se débarrasser totalement de leurs assaillants. Ils attendent toujours les renforts promis par les Peshmergas d’Irak et d’Iran, et craignent que les jihadistes reviennent avec de nouveaux armements lourds.