Officiellement, il n'est pas question de changement de stratégie. Mais après des semaines de frappes aériennes, force est de constater que les opérations militaires en Irak et en Syrie n'ont pas affaibli l'organisation de l'Etat islamique. Selon plusieurs experts, le groupe serait même galvanisé par cette confrontation avec tous ceux qu'il déteste : les Occidentaux et leurs alliés dans la région. « Il ne faut pas s'attendre à des annonces » à l'issue de cette réunion, explique-t-on à Washington.
Peut-être parce que cette vaste campagne anti-jihadistes se heurte à des obstacles de taille, comme ce désaccord autour de la fameuse zone tampon et de la zone d'exclusion aérienne que la Turquie voudrait imposer dans le nord de la Syrie. Mais pour les Etats-Unis, « ça n'est pas à l'ordre du jour ».
Les pays qui mènent ou qui soutiennent les frappes aériennes savent depuis le début que cela ne suffit pas. Des forces au sol sont indispensables, mais le renforcement de l'armée nationale irakienne ou le programme d'entrainement des rebelles syriens modérés vont prendre du temps. Du temps qui profite aux jihadistes qui progressent à Kobane en Syrie et dans la province irakienne d'Al-Anbar.