Bagdad peine dans sa lutte contre l'EI

Alors que la campagne aérienne contre l’organisation Etat islamique en Irak entre dans son troisième mois, et que l’attention des médias internationaux se concentre sur la résistance des forces kurdes aux jihadistes au nord de la Syrie, la situation des forces pro-gouvernementales qui affrontent la même organisation dans l’ouest de l’Irak devient de plus en plus «fragile», selon des responsables américains. L’efficacité de frappes aériennes semble montrer ses limites.

Dans la province occidentale irakienne d'al-Anbar, les forces gouvernementales tiennent toujours, mais leur situation est jugée « difficile » par des responsables américains de la Défense.

Excluant des troupes au sol, les Etats-Unis ont préconisé de renforcer les troupes irakiennes, en entraînement et en équipement. Or, l’efficacité des forces gouvernementales laisse toujours beaucoup à désirer, et les frappes aériennes, au lieu de décimer l’organisation Etat islamique, semblent galvaniser les jihadistes. Ils engrangent les ralliements d’autres groupes extrémistes, sensibles à la symbolique de « résistance contre l’Amérique ».

Si les frappes ont aidé à assurer la sécurité à la capitale Bagdad, à l’ouest du pays l’armée irakienne a lancé plusieurs offensives qui ont échoué. Alors que le gouvernement irakien continue de lancer des appels à l’aide, les chefs militaires des 21 pays de la coalition anti-islamiste se réuniront mardi à Washington pour évaluer la situation.

Partager :