Six avions Rafale français ainsi qu'un appareil de reconnaissance et un avion ravitailleur ont jusqu’à présent participé aux frappes contre les jihadistes de l'organisation État islamique. Tous décollent de la base d'al-Dhafra aux Émirats Arabes Unis. C'est ce dispositif qui doit être renforcé avec l'envoi de trois Rafale supplémentaires.
Comme l’explique une source diplomatique française, « l'organisation État islamique s'adapte à cette nouvelle situation », les jihadistes « évitent désormais de se déplacer en colonnes de pick-up et de planter leurs drapeaux noirs partout ». « Ça va être long et difficile », reconnait-on dans l'entourage du président de la République comme au ministère de la Défense, où l'on rappelle qu'il n'a jamais été question de détruire l'organisation État islamique par la seule voie des raids aériens. « Les frappes servent à stopper la progression » des jihadistes pour les « mettre à portée de l'armée irakienne », précise une source française.
L'autre volet de cet engagement français au sein de la coalition, c'est précisément le soutien aux forces locales au sol – armée irakienne et peshmergas du Kurdistan autonome. La France a d'ailleurs annoncé ce mercredi l'envoi de moyens supplémentaires destinés à ces combattants kurdes.