Les combattants de l'organisation État islamique n'étaient plus ce lundi qu'à 5 kilomètres de Kobane. La ville est la dernière place forte de l'enclave kurde assiégée par les islamistes depuis deux semaines. Ils ont lancé une quinzaine de roquettes qui ont tué trois personnes. Plus de 60 villages sont déjà pris dans les environs.
C'est la première fois que les jihadistes s'approchent aussi près de Kobane. La menace est grande, car s'ils prenaient ce bastion kurde, les islamistes contrôleraient une longue bande de territoire au nord de la Syrie, le long de la frontière turque. Devant l’intensité des violences et craignant les exactions des jihadistes, les civils kurdes de la ville et des environs ont fui vers la Turquie. D’après l’Observatoire syrien des droits de l'homme, 160 000 personnes auraient déjà passé la frontière.
Face à l'évolution rapide de la situation à Kobane, le gouvernement islamo-conservateur turc va déposer ce mardi devant son Parlement un projet de mandat autorisant l'intervention de son armée en Syrie et en Irak. Si le Parlement l'approuve jeudi, la Turquie se joindra à la coalition internationale.