« Dans cette campagne, il ne s'agit pas d'aider le président syrien Bachar el-Assad », a écrit John Kerry dans une tribune publiée dans le quotidien Boston Globe daté de vendredi. « Le président Assad a perdu depuis longtemps toute légitimité », a poursuivi le secrétaire d'Etat américain avant d’enfoncer le clou : « le leader de Damas est même l'aimant qui a attiré en Syrie des combattants étrangers venus de dizaines de pays pour combattre son régime ».
Un soutien embarrassant
Seulement voilà : les officiels syriens ont salué les bombardements américains sur le territoire de leur pays car, pour Damas, ils s'inscrivent dans le cadre du combat contre « les terroristes » ultra-radicaux sunnites. Un responsable américain de la Défense, parlant sous couvert de l'anonymat, a même souligné que ces opérations en Syrie étaient désormais « presque continuelles ».
Par ailleurs, le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a déclaré dans le New York Times que Washington lui aurait assuré que les frappes en Syrie ne viseraient pas le régime de Bachar el-Assad. Quelle est donc la véritable stratégie des Etats Unis en Syrie ? En tout cas, des diplomates américains ont expliqué que Washington combattait à la fois l'organisation Etat islamique et le régime syrien. Et que sa politique était d'entraîner et équiper les rebelles syriens modérés qui se battent contre ces deux ennemis.