Le directeur du renseignement américain, James Clapper, a été le premier, il y a quelques jours à confirmer officiellement l'existence de ce mystérieux groupe jihadiste. Aux yeux des États-Unis, il serait encore plus dangereux pour les intérêts occidentaux que l'organisation de l'État islamique.
Selon des informations qui proviennent pour l'essentiel des services de renseignement américains, le groupe serait formé d'anciens dirigeants d'al-Qaïda, des vétérans du jihadisme international qui aurait profité de la guerre civile en Syrie pour trouver un nouveau refuge et surtout un nouveau lieu de recrutement.
Toujours selon ces informations, le groupe Khorassan aurait eu pour ambition de recruter en Syrie des ressortissants européens et américains venus se battre contre le régime de Bachar el-Assad. Des ressortissants susceptibles de retourner dans leurs pays d'origine et d'y mener des attentats. À l'inverse de l'organisation de l'État islamique qui concentre ses efforts sur la Syrie et l'Irak, le groupe Khorassan aurait, en effet, pour ambition majeure de semer la terreur en Europe et aux États-Unis.
En lançant des frappes aériennes sur le territoire syrien, les États-Unis ont donc voulu à la fois contenir la menace que représente l'organisation de l'État islamique, mais aussi affaiblir un groupe qui était sur le point, affirme Washington, de lancer des attaques majeures contre des cibles occidentales.