Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Les affrontements sont violents à Jérusalem-Est, à deux pas de la vieille ville. La police israélienne tire des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes contre de jeunes Palestiniens qui lancent des pierres. À quelques dizaines de mètres, on enterre Mohamed Sinokrot, 16 ans, au milieu des drapeaux des factions palestiniennes.
Brahim, un jeune au visage masqué, est venu crier vengeance : « Je ne connaissais pas Mohamed, je ne suis pas de son quartier. Mais je suis venu par solidarité et par crainte que ce qui est arrivé à Mohamed arrive demain à mon frère, m’arrive à moi. Je suis là pour dire non à l’assassinat des jeunes Palestiniens et à l’occupation israélienne ».
Le jeune Mohamed Sinokrot est mort dimanche après avoir été blessé par des tirs de la police israélienne à Jérusalem-Est, le 31 août dernier. Son oncle Mohatassen affirme qu’il a été abattu de sang-froid. « Mohamed a reçu une balle en caoutchouc à la tête, puis il a été frappé alors que tout était calme ! » assure-t-il.
La police israélienne, elle, reconnaît avoir tiré sur Mohamed, mais seulement aux jambes, alors qu’il participait, selon elle, à une manifestation.