Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Avec le déclenchement de l'opération israélienne à Gaza, le président de l'Autorité palestinienne n'a pas cessé de jouer les médiateurs entre, d'un côté, le gouvernement israélien et de l'autre les factions palestiniennes. C'est Mahmoud Abbas lui même qui, il y a dix jours, avait annoncé la signature du cessez-le-feu entre les différentes parties.
Contrôle de l'enclave
Mais le président palestinien n'a, semble-t-il, pas digéré l'affront fait par le Hamas. Le parti islamiste a été en première ligne pendant l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. Avec la fin de la guerre, l'Autorité palestinienne, à qui la reconstruction a été confiée, exige le contrôle de l'enclave palestinienne. Une demande qui fait suite à la proclamation, en juin dernier, d'un gouvernement d'union.
Tensions internes
Mahmoud Abbas met donc la pression sur son ancien ennemi en menaçant de faire tomber ce gouvernement parallèle. Près de quarante membres du Hamas ont été arrêtés en Cisjordanie ces derniers jours par la police palestinienne, renforçant encore un peu plus les tensions internes. Selon l'accord, toujours en discussion entre Israéliens et Palestinien, la levée progressive du blocus à Gaza ne se fera que sous le contrôle de l'Autorité palestinienne.