En cinquante jours, 1 600 enfants se sont retrouvés orphelins. Ils dorment chez des voisins, des amis de leur famille ou dans les écoles de l'ONU, ultime refuge des déplacés du conflit.
Dans la bande de Gaza, seules deux associations prennent en charge les orphelins. SOS village d'enfants est située à 15 km de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. L'équipe de Samy Ajjour est débordée et démunie. « Nous avons besoin de nourriture, de kits d'hygiène. Nous avons besoin de développer nos infrastructures, explique-t-il. Certains d'entre eux ont commencé à souffrir de maladies, de maladies de la peau ».
Des enfants traumatisés
Pour Samy Ajjour, depuis la perte violente de leurs parents, ces enfants sont traumatisés : « Ils n'arrivent pas à parler et certains même n'arrivent plus à marcher, s'inquiète-t-il. Ils avaient une famille et parfois, en deux ou trois heures, ils ont perdu tous les membres de leur famille. J'ai vu une petite fille, elle vous regarde dans les yeux quand vous lui parlez, mais elle ne prononce pas un mot ».
L'urgence est donc d'apporter un soutien psychologique personnalisé aux orphelins, mais aussi aux mineurs mutilés. Les Nations unies ont compté 373 000 enfants qui auront dans un premier temps besoin d'aide pour surmonter le traumatisme et ensuite pour se tourner vers l'avenir.