Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
La diplomatie allemande est sur tous les fronts. Sur l’Ukraine, Berlin accueille ce dimanche 17 août une réunion des ministres russe, ukrainien et français des Affaires étrangères autour de Frank-Walter Steinmeier. Et en Irak, où s’est rendu samedi 16 août Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères, à peine rentré de sa rencontre avec ses homologues européens à Bruxelles lors de laquelle le principe de livraisons d’armes par des pays souhaitant le faire a été acquis.
Steinmeier insiste sur l'aspect humanitaire
Le ministre allemand des Affaires étrangères était d’abord à Bagdad où il a enchaîné le rendez-vous. Il a notamment rencontré le Premier ministre Haïder al-Abadi, le qualifiant de « petite lueur d’espoir » pour le pays. Il a également rencontré le président irakien, Fouad Massoum. Il s’est ensuite rendu à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Le chef de la diplomatie allemande s’est efforcé d’éviter autant que possible la délicate question de possibles livraisons d’armes de Berlin, et ce malgré les demandes concrètes sur place.
Le ministre allemand a rencontré des réfugiés. Il a assisté à la répartition des premiers envois d’aide humanitaire en provenance d’Allemagne que Steinmeier souhaitait visiblement mettre en avant.
Berlin a augmenté son soutien, passant en quelques jours de 1,5 à près de 25 millions d’euros en la matière. Sur le dossier plus sensible de livraison de matériels militaires, le ministre allemand a déclaré au président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, assez flou, « nous devons rester en contact ». Mais la pression sur le gouvernement allemand, à l’extérieur comme à l’intérieur, sur cette épineuse question ne va pas décroître.