Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
« La République islamique d'Iran soutient le processus légal qui a été mené pour la nomination du nouveau Premier ministre irakien », a déclaré Ali Shamkhani qui a minutieusement choisi ses mots. Il dirige le Conseil suprême de la sécurité nationale, mais il est également représentant du Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Ce qui donne plus de poids à sa déclaration.
L’Iran, qui a renforcé ces dernières années son influence en Irak, en particulier après le départ des forces américaines.
Téhéran soutient le choix du nouveau Premier ministre irakien en soulignant qu’il a été soutenu par l'Alliance nationale, qui est le bloc parlementaire chiite. Or, selon la Constitution irakienne, le Premier ministre doit être issu des partis chiites. Ainsi, il maintient ses liens avec l’ensemble des groupes chiites.
La ligne rouge de l'Iran
Téhéran craint l’avancée des jihadistes de l’Etat islamique dans le nord de l’Irak. Le président iranien avait même affirmé que les lieux saints de l’islam chiite en Irak étaient une ligne rouge pour l’Iran.
En effet, les deux pays sont majoritairement chiites et l’Irak constitue un maillon important pour l’influence iranienne dans la région.
Selon les médias iraniens, Téhéran a également envoyé une aide humanitaire et médicale aux Kurdes irakiens pour les appuyer face aux jihadistes de l’Etat islamique.