Avec notre bureau à Bruxelles,
Concernant des livraisons d’armes aux Kurdes en Irak, Paris pourrait obtenir le soutien des principales puissances militaires en Europe, comme le Royaume-Uni, l’Espagne ou l’Italie. D’autres capitales sont traditionnellement plus réticentes à envoyer des armes dans un pays en guerre, comme Berlin, Stockholm ou Vienne. L’Autriche s’était d’ailleurs opposée à la livraison de moyens militaires aux rebelles syriens.
Les Européens devront contourner une autre difficulté, comme le souligne Arnaud Danjean, eurodéputé français de centre droit, spécialiste des questions de défense : « L’Irak est toujours formellement et légalement sous embargo en matière d’armement avec des aménagements possibles si les autorités irakiennes sont les récipiendaires des armes. Or, là, on parle d’armes livrées aux Kurdes. Ce n’est pas exactement les autorités irakiennes centrales. Donc il y a sans doute aussi un problème juridique à lever au niveau européen ».
S’agissant de l’aide humanitaire, l’Union européenne pourrait revoir à la hausse son soutien à la population irakienne qui s’élève pour cette année à 12 millions d’euros.