Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Certains étals sont vides. Sur d’autres, les produits israéliens ont été remplacés par des produits palestiniens ou étrangers. Ce boycott a été lancé cette semaine par la chaîne de supermarchés Bravo. Un geste politique pour Youssef Sider, responsable marketing. « Nous voulons nous libérer physiquement de cette occupation. C’est une décision morale et politique, justifie-t-il. La dernière guerre à Gaza a vraiment renforcé cette idée chez les gens. Ici, on a pensé que c’était le bon moment pour lancer ce boycott ».
Venue faire ses courses, une mère de famille palestinienne se félicite de cette décision qui est signalée par une affichette. Elle met dans son caddie un fromage local : « C’est moins cher, le goût est aussi bon et c’est Palestinien, explique-t-elle. Nous aimons nos produits, nous sommes fiers de ces produits. Ils nous appartiennent vraiment ».
Mouhamad, un panier à la main, passe devant le rayon des jus de fruit. Plus aucun ne vient d’Israël. Une bonne chose, selon lui. « Si c’était possible, j’achèterais seulement des produits nationaux. Mais c’est vrai qu’il y a certains produits qui ne sont pas fabriqués par des entreprises palestiniennes. Mais j’espère qu’elles arriveront à nous fournir ce dont nous avons besoin ».
Parmi les marchandises les plus difficiles à remplacer, les fruits et légumes. Ils ne sont pas produits en quantité suffisante en Cisjordanie. Les trois quarts proviennent d’Israël.