Ils sont 74 % de Français à déclarer ne soutenir aucun des deux camps. Un chiffre surprenant, compte tenu du déchaînement des passions auquel on a assisté ces dernières semaines. Depuis la première manifestation interdite, début juillet, le conflit à Gaza s'est imposé dans le débat national. Au point que François Hollande avait appelé à ne pas l'importer en France.
Deux raisons sont avancées pour expliquer le résultat de ce sondage à paraître ce dimanche dans le quotidien régional Sud-Ouest : un manque d'intérêt, d'une part, et d'autre part la difficulté d'y voir clair dans ce conflit. Autrement dit, à identifier qui est l'agresseur et qui est la victime.
Ce n'est pas la première fois qu'un sondage de ce genre est commandé. Une première étude était déjà parue il y a trois semaines. Elle indiquait que 71 % des Français n'avaient pas d'avis sur la situation. Il y a six ans, lors de l'opération « Plomb durci », ils étaient 67 % à refuser de prendre parti pour un des deux camps. On constate donc une forme de lassitude face au conflit alors que « Bordure protectrice », son énième épisode entre dans son deuxième mois.