Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalife
Le leader sunnite, Saad Hariri, a expliqué ce retour par sa volonté de concrétiser l'aide saoudienne urgente d'un milliard de dollars, allouée à l'armée libanaise, qui est confrontée à une offensive jihadiste, dans l'est du pays.
Mais ce n'est pas la seule raison, et pas la plus importante. Le chef du « Courant du futur » veut resserrer les rangs de son parti, dont la base est grignotée par des mouvements extrémistes sunnites, à la faveur de la montée en puissance des groupes jihadistes en Syrie et en Irak.
L'un des responsables de son parti, Moustapha Allouche, a d'ailleurs été explicite à ce sujet : « une partie de la communauté sunnite a perdu la boussole et a été poussée vers l'extrémisme », a déclaré l'ancien député, qui a précisé que « Saad Hariri est revenu pour tirer les choses au clair. »
L'ancien Premier ministre a entamé des concertations au pas de charge avec les différents acteurs politiques, pour tenter de résoudre la crise de la présidence de la République, vacante depuis plus de deux mois. Mais il sait que la tâche sera difficile. C'est ce qui l'a poussé à dire, dans un tweet, que son « séjour au Liban sera long ».