Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le ministre libanais de la Santé se veut rassurant : il n’y a « pas de craintes de la propagation d'une épidémie d'Ebola au Liban », affirme Waël Abou Faour. Cela n'a pas empêché Beyrouth de prendre une série de mesures draconiennes pour empêcher toute propagation du virus au pays du Cèdre car en dépit de la confiance affichée par le ministre, le danger existe.
En effet, plus de 20 000 Libanais vivent dans les trois pays africains touchés par l'épidémie d'Ebola: la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia. Et plusieurs dizaines de personnes originaires de ces pays travaillent au Liban, en tant que personnels de maison.
Le Liban a commencé à prendre des mesures il y a trois mois, mais les plus strictes ont été adoptées ce vendredi : le ministère du Travail a ainsi décidé de suspendre la délivrance de permis de travail aux ressortissants des trois pays africains le plus frappés par l'épidémie. Le ministère de la Santé a pour sa part demandé aux compagnies aériennes d'informer les autorités sur toute personne atteinte de symptômes suspects, notamment des vomissements, des diarrhées ou de la fièvre. Une équipe sanitaire de 18 personnes, dont des médecins et des infirmiers, est présente en permanence à l'aéroport.
Enfin, le ministère des Affaires étrangères a demandé à ses ambassades d'informer les communautés libanaises en Afrique de l'Ouest des mesures de précaution, et d'aider ceux qui souhaiteraient rentrer au Liban.