En Cisjordanie, le soutien aux Gazaouis passe par le don du sang

En Cisjordanie, les Palestiniens sont solidaires de leur frères gazaouis. Ce vendredi, une campagne de don du sang se poursuit à travers le territoire. Rien que pour Ramallah, l'objectif est de récupérer 2 000 poches de sang. Ce jeudi 31 juillet, il y avait affluence à la Banque nationale du sang.

Avec notre correspondant dans les Territoires palestiniens, Nicolas Ropert

Une quarantaine de personnes attend devant la Banque nationale du sang mais l'entrée est maintenant fermée par un policier, qui demande aux gens de revenir plus tard. « Demain matin, je vais revenir demain matin, affirme Ziad, originaire de Gaza, visiblement déçu. Sinon je demanderai à mes amis où l'on peut trouver un autre endroit pour donner son sang. C'est la seule petite chose que je peux faire pour ma famille. Rien d'autre, en fait. »

À l'intérieur des locaux, quatre lits, où les donateurs s'allongent tour à tour. Sur l'un d'eux, Naïd Arabia, une grand-mère palestinienne, donne son sang. « Nous sommes le même peuple, explique-t-elle. Ce sont nos frères de Gaza. J'ai dit à ma fille de venir demain. Certains membres de ma famille sont déjà venus. On veut être un maximum à donner notre sang pour Gaza. »

Mobilisation des Palestiniens de Cisjordanie

Bénévole dans ce centre, Rahed Ramahe se félicite de la mobilisation des Palestiniens de Cisjordanie. « Nous avons déjà atteint le nombre maximum pour aujourd'hui, s'enthousiasme-t-il. Comme vous pouvez voir, nous avons toute une équipe opérationnelle. S'ils ont besoin de plus de sang à Gaza, nous l'annonçons à la télé ou dans les journaux, et les gens viennent. Par rapport aux précédentes guerres, j'ai même l'impression qu'il y a plus de monde. »

Toutes les poches de sang collectées en Cisjordanie arrivent à la Banque nationale du sang. « Nous les envoyons ensuite par le Croissant-Rouge à Gaza, explique son directeur Mohamad Mazloum. Nous avons déjà fait deux campagnes pour faire parvenir du sang à Gaza, et à chaque fois, nous avions envoyé 500 poches de sang. […] Ce sang que nous leur faisons parvenir, est prêt à être perfusé […], cela permet de gagner un temps précieux. » Une action d’autant plus utile selon lui, qu’à Gaza, les donneurs ne peuvent même pas atteindre les hôpitaux. Il rappelle également que « chaque poche de sang peut sauver trois personnes, l’une pour le sang total, l’autre pour le plasma, et le dernier pour les plaquettes […] et donc avec chacun de ces types de sang, on peut sauver une vie. »

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