Des hôtels à peine remplis - 30 % au mieux - alors qu'il est d'ordinaire difficile de trouver une chambre en cette saison, des plages loin d'être bondées, pas de file d'attente pour visiter le Mont des oliviers à Jérusalem. Le manque à gagner s'élèverait à 500 millions d'euros pour cette saison.
A Tel-Aviv, Ami Etgar, le patron de l'Association des tours opérateurs israéliens espère qu'au moins les groupes attendus à l'automne seront au rendez-vous : « Pour l'instant, nous estimons que les revenus de la saison estivale, pour juillet et août, seront en baisse de 50 %. Heureusement, le gros des voyages organisés se fait plutôt à l'automne. »
Un espoir à l'automne
En dépit d'une saison estivale qui s'annonce mauvaise, le patron de l'Association des tours opérateurs israéliens reste optimiste. « La saison haute se fait vraiment en septembre, octobre et novembre, poursuit Ami Etgar. Et pour l'instant, nous avons des réservations. Elles sont enregistrées, et nous espérons qu'elles seront maintenues. Même chose pour le tourisme des Israéliens en Israël au mois d'août. Tout est suspendu à une question : quand la guerre va-t-elle se terminer ? Et comment se terminera-t-elle ? Si la guerre dure encore, l'impact sur le secteur du tourisme en Israël se fera ressentir pendant longtemps. »
Le tourisme souffre, pas l'économie israélienne. Du moins pas encore. Le pays tourne au ralenti depuis trois semaines, beaucoup de soldats sont mobilisés et la guerre a un prix : 1 % du PIB selon les experts à l'heure actuelle. Mais la donne pourrait changer si le conflit s'éternisait.