Gaza: un appel à «prolonger le cessez-le-feu» lancé à Paris

Depuis Paris, Laurent Fabius a appelé à « prolonger le cessez-le-feu humanitaire » entamé ce samedi matin dans la bande de Gaza. Un appel lancé au nom de plusieurs ministres des Affaires étrangères de pays européens, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et les chefs de la diplomatie du Qatar et de la Turquie, réunis en France pour évoquer la situation à Gaza, après 19 jours d'offensive militaire israélienne. 

« Nous appelons les parties à la prolongation du cessez-le-feu humanitaire », de 12 heures « qui est actuellement en vigueur, pour 24 heures renouvelables », a affirmé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, à l'issue de la réunion.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a reçu pendant près de deux heures, samedi matin, ses homologues américain, britannique, allemand, italien, qatari, turc ainsi que la haute représentante de l’Union européenne Catherine Ashton. 

« Tous nous voulons obtenir aussi rapidement que possible un cessez-le-feu durable négocié », a souligné Laurent Fabius.

« Je comprends qu'Israël ne peut pas signer de cessez-le-feu sans que la question des tunnels ne soit tranchée. Nous le comprenons et nous y travaillons », a déclaré John Kerry à la presse. « De la même manière, les Palestiniens ne peuvent pas accepter un
cessez-le-feu s'il ne fait qu'entériner le
statu quo », a souligné le secrétaire d'Etat américain, qui appelle à un accord pour que les Palestiniens puissent « vivre dans la dignité », se déplacer librement et ne pas subir de violences.

La Turquie et le Qatar, parrains du Hamas et invités par la France ce samedi, sont sur la même ligne que les Occidentaux, assure Laurent Fabius. Le ministre qatari des Affaires étrangères Khaled al-Attiya a souligné la nécessité de mettre un terme au blocus de Gaza par Israël, qui dure depuis huit ans.

Pour le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, le plus difficile reste à faire: à savoir « convaincre le Hamas » que l'enclave de Gaza ne peut plus « servir au stockage des armes » de son bras militaire.

L'arrêt du conflit sanglant entre Gaza et Israël est une « urgence absolue » avait déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay avant la réunion, précisant que cette initiative avait lieu en soutien et en « bonne entente » avec la médiation égyptienne.

Tentative de trêve durable rejetée vendredi

Au Caire, vendredi, John Kerry avait assuré que le cadre d'un cessez-le-feu durable était en place, mais la proposition des médiateurs a été rejetée par l'Etat hébreu. Israël, qui souhaite poursuivre la destruction des tunnels et de l'armement du Hamas, avait annoncé juste avant le début de la trêve en cours que son offensive terrestre pourrait être considérablement élargie dans un bref délai.

Les Palestiniens, pour leur part, maintiennent comme condition d'un cessez-le-feu la levée du blocus de Gaza qui dure depuis sept ans. A noter que ni ces derniers, ni les Israéliens ne participaient à la réunion de Paris. Mais l'un des objectifs d'une prolongation de la trêve est, bien sûr, de parvenir à des négociations directes entre les belligérants.

Partager :