Les juifs de France sont inquiets après les événements de ces derniers jours. Face à la montée de l'antisémitisme en France, Joël Mergui, président du Consistoire israélite de France, a lancé un appel en direction du président François Hollande : « Au-delà du non qui est dit à l’antisémitisme au plus haut niveau de l’Etat, il est fondamental aujourd’hui que l’on trouve les moyens pour que ce soit toute la France qui dise non à l’antisémitisme, que ce soit une cause nationale. J’ai demandé à mon ami le recteur Dalil Boubakeur, qui a toujours à cœur de dénoncer l’antisémitisme, que cette dénonciation soit relayée par l’ensemble des imams, pour que ce que nous vivons aujourd’hui s’arrête le plus rapidement possible. »
Attention aux amalgames
Le message est compris. Le recteur de la Grande mosquée de Paris le répète, la communauté musulmane n'a rien à voir avec ces actes de violence. « Nous l’avons dit et nous le faisons à chaque fois, martèle-t-il, la communauté musulmane n’est pas antisémite. Elle-même souffre du racisme ». Et attention aussi aux amalgames, souligne Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise : « Tout acte antisémite est à proscrire. Il ne faut pas faire d’amalgame entre quelques petits groupes organisés et très violents, et l’ensemble de la population. »
Ce mercredi, une nouvelle manifestation est prévue à l'appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.