Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Ils sont moins nombreux que la nuit précédente, où environ 5 000 personnes étaient venues célébrer l'annonce de l'enlèvement d'un soldat israélien par le Hamas à Gaza, enlèvement non confirmé depuis. Mais près de 500 manifestants viennent quand même montrer leur colère, ce lundi, contre l'opération israélienne à Gaza. Certains manifestants se radicalisent : des appels à la révolte contre l'occupation israélienne, mais aussi contre le gouvernement palestinien se font entendre.
« La seule chose que l'on peut faire, c'est résister, explique Adil, une étudiante palestinienne, qui en appelle à la révolte des Palestiniens contre leur propre gouvernement. Il faut résister contre cette vie, c'est aussi simple que ça ! Nous devons faire quelque chose, nous devons changer les choses ici. Nous avons le droit de vivre et toutes les lois en place sont à bannir. »
Appels à la troisième intifada
Des pétards sont lancés. Saleh Amra, un jeune homme venu manifester, est d'avis qu'il faut lancer la troisième intifada contre l'armée israélienne. « J'espère que cela se produira, affirme-t-il. Il est temps, nous en avons assez de ce qui se passe. Nous n'avons plus rien à perdre : les frontières sont fermées, la population n'a pas assez d'argent pour vivre, les gens meurent de faim partout, pas seulement à Gaza. Et ce qui se passe doit être dénoncé... »
Dans la manifestation, les drapeaux du Hamas flottent. Le mouvement islamiste n'a pour le moment pas donné de consignes à ses partisans pour commencer la révolte des pierres.
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