A Gaza, les raids ont détruit la majeure partie des infrastructures

L’opération « Bordure protectrice », lancée le 8 juillet dernier, et l’intensification des combats depuis le lancement de l’offensive terrestre israélienne à Gaza jeudi 17 juillet, a entraîné de lourdes destructions dans la bande de Gaza. La majeure partie des habitants sont privés d’eau et d’électricité.

Les habitants sont plongés dans le noir. La nuit, à Gaza, les seules sources de lumière proviennent des incendies causés par les bombardements. Les raids israéliens ont détruit la majeure partie des infrastructures. Il n’y a plus d’électricité et, par conséquent, plus d’eau, puisque les pompes hydrauliques sont privées de courant.

« Les infrastructures ont été détruites dans les bombardements. Le courant est rétabli durant deux à trois heures, chaque jour », précise Maohamed al-Halabi, directeur de la coopération internationale à la mairie de Gaza, joint par RFI. Les gens ne sortent plus de chez eux, ou presque, si ce n’est pour essayer de stocker de la nourriture, rapporte-t-il.

900 000 personnes privées d'accès à l'eau

Mais les coupures d’électricité compliquent ce stockage. « Les réfrigérateurs ne peuvent plus fonctionner. Nous sommes en plein été, il fait chaud et, du coup, toute la nourriture est à bonne à jeter », explique-t-il. « Les gens sont épuisés et ils s’attendent à ce que les choses empirent. Mais ils n’ont pas le choix », lâche-t-il. « On ne peut pas dire que leur situation était meilleure avant cette offensive », précise-t-il cependant. « N’oublions pas qu’il y a un blocus contre Gaza. C’est pour ça que le Hamas, et même la population, ne veulent pas seulement se contenter d’une trêve. Ils réclament aussi la levée du blocus. »

80 % des habitants de Gaza n’ont accès à l’électricité que quatre heures par jour, selon les chiffres délivrés par le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Unocha), qui estime également que 900 000 personnes n’ont pas un accès suffisant à l’eau. Selon le bilan dressé samedi, dans la soirée, par l’Unocha, le nombre de déplacés s’élève à 50 000.

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