Avec nos envoyés spéciaux à Bagdad, Boris Vichith et Daniel Vallot
Les députés ont d’abord prêté serment comme prévu devant le doyen du Parlement, puis des échanges très tendus ont opposé une députée kurde à des membres d’un parti chiite. Une interruption de séance a été décidée et à la reprise des débats, le quorum nécessaire à la désignation du président du Parlement n’était plus atteint. Le doyen a donc décidé d’ajourner la session.
Nouri al-Maliki, au cœur du blocage
Une réunion pour rien, donc. Les partis politiques irakiens avaient échoué, au préalable, à s’entendre sur les noms des trois personnalités censées occuper les postes de président du Parlement, de président de la République et de chef du gouvernement. Le blocage concerne essentiellement le poste de Premier ministre, le plus important. De nombreux partis refusent de reconduire à ce poste Nouri al-Maliki, le Premier ministre sortant. Or ce dernier refuse de renoncer à ses fonctions.
Début de tractations politiques intenses
Le blocage politique et institutionnel qui en découle ne fait que débuter. Une nouvelle session aura lieu la semaine prochaine, le 8 juillet en principe, mais les tractations politiques pourraient aller bien au-delà. Une paralysie qui intervient au pire moment pour l’Irak, puisque dans le nord-ouest du pays, les combats se poursuivent entre l’armée et les rebelles sunnites.