Aec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Les réactions de la classe politique israélienne ont été vives, après le meeting du mouvement islamiste vendredi dans la ville de Oum el-Fahem. Plusieurs orateurs ont publiquement appelé à l'enlèvement de soldats israéliens. Et lors du Conseil des ministres à Jérusalem dimanche matin, le chef du gouvernement israélien a indiqué qu'il envisageait de déclarer illégale la branche nord de l'organisation. « Le Mouvement islamique prêche constamment contre l'Etat d'Israël et ses membres reconnaissent publiquement leur parenté avec des organisations terroristes comme le Hamas », a notamment affirmé Benyamin Netanyahu qui a invité la population arabe en Israël à se démarquer des appels lancés lors du meeting :
« La majorité des Arabes israéliens ne partagent pas ces prises de positions. Et j'appelle leurs dirigeants à se prononcer avec courage et détermination contre ce genre de propos. »
Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères, a demandé à la police d'ouvrir une enquête. « Nous devons traiter ceux qui ont lancé ces appels comme des terroristes dans tous les sens du terme », a proclamé le ministre.
Le Mouvement islamiste est une organisation légale en Israël mais étroitement surveillée par les services de sécurité. Son chef, le cheikh Raëd Salah, emprisonné à plusieurs reprises, s'est vu interdire de quitter Israël pour des « raisons de sécurité » depuis le 18 juin. Réaction du mouvement islamiste : « Nous n'avons pas peur de ces menaces. »