Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Pour les laïcs c’est une « révolution » et pour les Frères musulmans « le début du coup d’Etat ». Un anniversaire qui sera donc célébré sous haute tension. Dès dimanche soir, la police a commencé à quadriller la célèbre place Tahrir mais aussi celle du palais de la présidence et la corniche d’Alexandrie. Elle cherche à prévenir toute manifestation des Frères musulmans qui « chercheraient à gâcher la fête ».
Une fête qui doit démarrer avec le coucher du soleil et la fin du jeûne du ramadan et durer jusqu’au « souhour », juste avant l’aube. Mais nombreux sont ceux qui hésitent à rejoindre le gigantesque banquet. Depuis quelques jours, il y a eu une recrudescence d’actes terroristes à l’aveugle avec notamment des bombes placées dans des stations de métro. Même si les bombes de faible puissance n’ont fait que quelques blessés, elles ont refroidi une bonne partie des Egyptiens. Il y a aussi une faction proche de la gauche révolutionnaire, très active contre les Frères musulmans. Elle est aujourd’hui hostile au pouvoir issu du soulèvement du 30 juin.