Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le président iranien a tapé du poing sur la table en fixant les « lignes rouges » de l’Iran. Dans un discours chargé d’émotion, il a déclaré que l’Iran n’hésitera pas à protéger les lieux saints chiites en Irak. « A propos des mausolées des imams chiites, notre cher Karbala, notre cher Najaf, notre cher Kazemiyah, notre cher Samarra, je mets en garde les grandes puissances, leurs laquais et les terroristes, que le grand peuple iranien fera tout pour protéger ces lieux saints », a déclaré le président Rohani.
Pétitions
L’Iran - tout comme l’Irak - est majoritairement chiite. Chaque année, plus d’un million et demi d’Iraniens se rend en pèlerinage en Irak. Le président Rohani a également affirmé que de nombreuses pétitions avaient été signées par des volontaires iraniens pour aller combattre les terroristes en Irak. L’Iran soutient le gouvernement du Premier ministre chiite irakien Nouri al-Maliki.
Mise en garde
Téhéran a affirmé qu’il était prêt à apporter toute forme d’aide si le gouvernement irakien en faisait officiellement la demande. Les jihadistes de l’EIIL qui ont pris le contrôle de plusieurs villes irakiennes considèrent les chiites comme des apostats. Ils ont affirmé, photos à l’appui, avoir massacré plus de 1 700 soldats chiites irakiens à Tikrit. La déclaration du président Rohani est aussi une mise en garde à l’Arabie Saoudite, accusée par Téhéran de soutenir les jihadistes en Irak mais aussi en Syrie.