Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
C’est une crise d’une gravité sans précédent pour Ankara, et d’ailleurs le Parlement turc se réunit aujourd’hui pour débattre de la question des otages de Mossoul ; avec des critiques qui se font déjà entendre sur la raison pour laquelle le consulat n’a pas été évacué avant l’arrivée des jihadistes, et sur sa reddition sans résistance.
Lors de réunions de crise au plus haut niveau mercredi 11 juin, toutes les options, y compris militaires, ont été évoquées. Mais l’idée d’une intervention semble très peu réaliste pour l’instant. S’il n’y a pas officiellement de négociation entre Ankara et les ravisseurs, un contact aurait bien été établi, via des intermédiaires, entre les responsables turcs et le groupe jihadiste, pour faire libérer les otages, parmi lesquels le consul général.
D’après le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, les nouvelles des 48 prisonniers seraient bonnes. Ils seraient en bonne santé. Il faut rappeler que l’Etat Islamique en Irak et au Levant avait annoncé hier que le personnel du consulat turc serait «jugé» et «puni». Le vice-président américain Joe Biden a proposé hier par téléphone au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan l’aide des Etats-Unis à la Turquie pour libérer ses ressortissants. Mais comment ?