Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La sentence de la cour d’assises prononcée à la mi-mars était la première peine de prison infligée à un policier depuis la destitution du président Frère musulman Mohamed Morsi en juillet.
La cour d’appel a renvoyé le dossier devant le parquet général pour « complément d’enquête » dans l’accusation de « négligence grave ayant provoqué la mort de détenus ». Conformément à la législation égyptienne, le policier est libre jusqu’à son nouveau procès.
Un jugement qui ne peut que provoquer la colère des organisations de défense des droits de l’homme. Des organisations qui dénoncent le fait que les tribunaux sont extrêmement sévères quand il s’agit d’opposants ou de militants contestataires alors que ces mêmes tribunaux sont très cléments quand il s’agit des forces de l’ordre.
Sur les médias sociaux, les militants révolutionnaires vont plus loin. Ils estiment que l’Egypte est redevenue un Etat policier comme du temps du président déchu Hosni Moubarak. → A (RE) LIRE : Egypte: un policier condamné pour 37 «homicides involontaires»