Le cessez-le-feu a été annoncé ce mercredi par les autorités yéménites et par le bureau de l'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, qui a aidé à la conclusion de cette trêve.
Ce nouvel accord prévoit la cessation des hostilités dans la région d'Amran, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Sanaa, la capitale. Il prévoit également l'arrêt de l'envoi de renforts des deux côtés, le déploiement d'observateurs militaires « neutres » et la réouverture de la route reliant Amran à Sanaa.
Les combats dans la région s'étaient intensifiés ces derniers jours. Lundi et mardi, l'armée de l'air a mené des raids contre les positions des rebelles d'Ansarullah dans la région, alors que les troupes au sol tentaient de les déloger d'une position qui commande la route vers Sanaa.
Plusieurs accords par le passé, jamais respectés
L'aviation est intervenue en soutien aux forces de l'armée et à leurs alliés tribaux, confrontés aux rebelles chiites, ou houthis, épaulés par des combattants tribaux. Les rebelles chiites sont fortement implantés dans le nord du pays et contrôlent la province de Saada. Ils sont soupçonnés de chercher à gagner du terrain pour élargir leur zone d'influence dans le futur État fédéral, qui doit compter six provinces.
Plusieurs trêves ont été conclues dans le passé entre le gouvernement et les rebelles chiites du nord. Elles n'ont jamais été respectées.