Avec notre correspondante à Doha, Laxmi Lota
C'est tout d'abord la fin du sponsoring, ou parrainage, qui lie actuellement tout employé à son employeur : le parrain a aujourd'hui tout pouvoir d'empêcher un travailleur de sortir du Qatar. Il peut aussi lui interdire de changer d'emploi. Près de deux millions de travailleurs étrangers sont concernés, sur une population de 2,2 millions d'habitants.
Selon le projet de loi, les expatriés pourront désormais obtenir leur visa de sortie directement au ministère du Travail, sans passer par leur patron. Les salariés auront aussi la possibilité de changer d'employeur à la fin de leur contrat, sans demander d'autorisation
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C'est un contrat de travail et non plus un rapport de force qui déterminera les relations entre un employeur et un employé. Ce projet de loi concerne « absolument tous les travailleurs du Qatar », selon le ministère de l'Intérieur : ouvriers et domestiques ne sont pas oubliés.
Mais ces annonces devront d'abord passer par un conseil consultatif, la Chambre de commerce et le Conseil des ministres avant de devenir effectives. De plus, la loi ne prévoit rien sur le droit de se syndiquer, de manifester ou un salaire minimum.