Irak: un chef tribal interpelle la communauté internationale

Cela fait quatre mois que l’armée irakienne combat dans la région d’Al-Anbar. Ali Hatem al-Doulaimi est l’un des chefs de tribus les plus puissants de cette région, qui avec d’autres a pris les armes contre l’armée irakienne.Il était à Amman pour rencontrer d’autres chefs de tribus et il souhaite appeler à un sursaut de la communauté internationale. Quatre mois après l’opération dite « anti-al-Qaïda », personne n’a gagné sur le terrain.

Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferat

L’armée irakienne n’a pas pris le contrôle des villes de Ramadi et Falloujah, elle a perdu beaucoup de matériel et aurait perdu 1 000 hommes. En face, ce n’est pas une armée régulière, mais 130 000 combattants tribaux, qui refusent l’intervention de ce gouvernement dans leur région : et quelques centaines de combattants d’al-Qaïda.

Ils tiennent bon, mais les combats ont fait près d’un demi-million de déplacés et des centaines de morts. « Il y a eu des destructions importantes, les deux hôpitaux sont partiellement détruits et nous avons beaucoup de blesses, les médecins les soignent dans des maisons, ou ils peuvent, déclare Ali Hatem al-Doulaimi. Les combats ont fait 2 000 morts, mais nous avons beaucoup de blessés. Je suis venu en Jordanie pour voir les autres chefs tribaux. Nous devons trouver une solution pour aider les civils qui se sont réfugiés dans le désert. Il n y a pas d aide humanitaire qui puisse les atteindre ».

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Des discussions sont en cours pour une sortie de crise. Le sheikh nie tout net, mais il a rencontré des émissaires de Nouri al Maliki en Jordanie. Les négociations ont échoué pour l’instant. Les tribus veulent en tout cas un retrait immédiat de l’armée irakienne.

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