Les cinq signataires rappellent qu'en tout, 9,3 millions de personnes ont besoin d'aide et 3,5 millions d'habitants en sont totalement privés. Les cinq responsables, Valerie Amos (Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU), Anthony Lake (Unicef), Antonio Guterres (HCR), Ertharin Couzsin (Programme alimentaire mondial) et Margaret Chan (OMS), exigent un accès humanitaire sans condition à toutes les victimes.
Ils demandent donc que les sièges imposés par les deux camps aux civils soient levés dans des quartiers d'Alep, de la vieille ville de Homs, de Yarmouk, Moadhamieh, Nubl et Zara. Alep, tout particulièrement, vit une véritable tragédie. Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines et un million de civils sont démunis de tout.
Impossible de leur venir en aide : la plupart des routes sont coupées. Avant les hostilités, la ville comptait 2 000 médecin. Il n'y en a plus que 40 pour une population de 2,5 millions d'habitants. D'une manière générale, en Syrie, un tiers des usines de traitement de l'eau ne fonctionnent plus. 60% des centres de santé sont détruits et 3,5 millions de personnes vivent en état de siège ou n'ont pas accès aux secours.
Faute d'un accord entre les belligérants, les agences des Nations unies ne peuvent réellement venir en aide qu'à un petit nombre de démunis, au péril de leur vie.
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