Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
« Cette confiscation est illégale », proteste la porte-parole de la diplomatie iranienne. Marzieh Afkham ajoute que « la fondation Alavi est une institution caritative privée aux Etats-Unis, sans aucun lien avec l'Iran ». De même, elle rejette les accusations américaines selon lesquelles Téhéran serait impliqué dans l’attentat de 1983 contre des marines américains à Beyrouth, et celui de 1996 contre les tours de Khobar en Arabie saoudite.
Un juge fédéral a en effet approuvé le projet du gouvernement américain de mettre en vente un gratte-ciel appartenant à la fondation Alavi pour indemniser les familles des victimes de ces deux attentats. Le gratte-ciel a une valeur d’environ 5 milliards de dollars. La fondation Alavi est une organisation caritative qui a pour objectif de développer la culture islamique et la langue persane.
En pleines négociations nucléaires, cette décision provoque la colère des Iraniens. Et ce d’autant plus que Washington a également refusé le visa à Hamid Aboutalebi, l’ambassadeur iranien aux Nations unies. Washington l’accuse d’avoir participé à la prise en otages de diplomates américains, il y a 35 ans en Iran.
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