Avec notre envoyée spéciale à Erbil, Angélique Ferat
Parti démocratique du Kurdistan syrien : l’expression « Kurdistan syrien » est là comme un symbole. Il y a une région kurde en Syrie et les congressistes veulent le faire reconnaître.
La réunion est organisée sous la houlette du président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani.
C’est une tentative de reprendre la main. Car sur le terrain, c’est la branche locale du PKK - le PYD - qui contrôle la zone kurde en Syrie.
C'est simple, lorsque l’opposition syrienne a refusé de promettre une autonomie aux Kurdes, le PYD a négocié avec Bachar el-Assad. Pas de bombardements, pas ou peu d’arrestations, voilà ce que les Kurdes ont gagné. Et en novembre dernier, ils ont même déclaré l’autonomie.
Osman n’aime pas le PYD, il est depuis 8 mois dans un camp de réfugiés en Irak. Il vit sous une tente. Il a dû fuir son village situé en zone gazière. En août 2013, les islamistes ont attaqué pour prendre le contrôle de la production d’hydrocarbures.
Le PYD a résisté pour protéger son village. Mais pour ce réfugié, il faut trouver une solution pour les Kurdes avec le reste de l’opposition syrienne, pas en solo.
« L‘ union pour la protection du peuple, le PYD, ne représente pas tous les Kurdes, et donc il faut que les autres mouvements kurdes s’unissent. Dans mon village, par exemple, sur 286 familles, seulement une quinzaine étaient pour le PPP ».
Son voisin de tente, tient à ajouter une chose : « L’opposition syrienne n’a jamais rien voulu nous promettre. Est-ce qu’ils vont vraiment le faire maintenant ? »