C’est la Syrie et surtout l'imbroglio autour du siège syrien de la Ligue arabe qui a dominé les discussions de la première journée. Resté vacant depuis 2011, il avait pourtant été octroyé à l'opposition syrienne l’an dernier. Mais sous la pression égyptienne et l’opposition de l’Algérie et de l’Irak, un détail juridique a permis de reporter l’attribution officielle.
Le leader de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba a donc tenu son discours sans siéger officiellement. Et ses propos ont été violents à l'égard des pays arabes : « Laisser libre le siège de la Syrie envoie un message [au président Bachar el-Assad, ndlr] : tuez, tuez, votre siège vous attend une fois la bataille terminée. »
Ahmad Jarba a appelé à faire pression sur la communauté internationale, accusée d’indifférence, pour qu'elle fournisse des armes sophistiquées aux opposants. Une position soutenue par l’Arabie saoudite. Du côté du Golfe persique, pas d’amélioration ni d'aggravation des tensions. Chacun a évité les sujets qui fâchent. Seul message d’apaisement : une photo montrant l'émir du Koweït tenant en l’air les mains du prince héritier saoudien et de l’émir du Qatar. Peu de temps après la séance d’ouverture, le prince saoudien regagnait son pays sans attendre la fin du sommet.