L'attaque de ce lundi a eu lieu dans la province du Hadramout, dans le sud-est du Yemen. Les assaillants embarqués à bord de plusieurs véhicules ont ouvert le feu sur un barrage de l'armée. Une source militaire attribue l'attaque à des militants d'al-Qaïda, comme souvent lorsque des soldats ou des policiers yéménites sont pris pour cible.
Et les attentats de ce type son extrêmement fréquents. Il y a moins d'une semaine, une attaque-suicide a visé un siège des renseignements militaires près de la ville d'Aden. La veille, deux soldats avaient perdu la vie dans une embuscade.
Cycle de violences
A ces attentats répondent des attaques de drones. Des opération menées par l'armée américaine au nom de la lutte anti-terroriste mais qui ne font qu'alimenter le cycle de la violence. Une situation extrêmement déstabilisante dans un Yémen également agité par un mouvement séparatiste dans le Sud et par une guérilla menée dans le Nord par les rebelles houthistes, issus d'une branche de l'islam chiite.
Au début du mois de mars, le président yéménite a limogé son ministre de l'Intérieur ainsi que le chef des services de renseignement politique, mis en cause pour leur inefficacité dans la lutte contre la violence.