Le Yémen moderne est né en 1990 de l'union de la République arabe du Yémen (au nord, avec Sanaa comme capitale) et de la République démocratique du Yémen, ouvertement marxiste et proche de Moscou, avec Aden comme capitale.
Mais il faudra une guerre meurtrière en 1994 pour qu'enfin les deux Yémen n'en fassent plus qu'un. Depuis, les habitants du sud se sont révoltés à plusieurs reprises en s'estimant lésés par rapport au nord du pays. C'est en partie pour stopper cette vague de colère, qui ne s'est jamais vraiment éteinte, qu'une commission présidée par le chef de l'Etat a procédé à ce découpage.
Aden deviendra donc une ville administrative et économique dotée d'un statut spécial. Sanaa, pour sa part, reste capitale du pays avec un statut spécial également.
Il en faudra plus toutefois pour contenter les délégués du sud du pays. Quatre autres provinces sont créées. Mais rien ne dit que les rebelles zaïdites chiites du nord, par exemple, soient satisfaits eux aussi. Ce découpage sera inclus en tous cas dans la future Constitution. Cette dernière doit être élaborée dans un délai d'un an et être suivie ensuite par la tenue d'élections générales.