Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Selon la version officielle turque, ce sont deux avions syriens qui se dirigeaient vers la Turquie lorsqu’ils ont été repérés par les radars. Ils ont été mis en garde et l’un d’eux a fait demi-tour. Mais le second appareil, poursuivant sa route, a été pris en chasse par les F-16 de l’aviation turque et abattu par des missiles air-air alors - précision importante - qu’il se trouvait à un peu plus d’un kilomètre à l’intérieur de l’espace aérien turc, selon Ankara.
De source locale syrienne, on apprend que le pilote a eu le temps de s’éjecter et d’atterrir en parachute du côté syrien, cette fois, de la frontière. Selon toute vraisemblance, les chasseurs bombardiers syriens pilonnaient une zone frontalière de collines et de forêts où des combats violents font rage depuis plusieurs jours entre rebelles islamistes et militaires et miliciens syriens.
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Les Syriens accusent d’ailleurs la Turquie d’avoir permis à des brigades de jihadistes de capturer le poste-frontière et le village de Kesap en s’infiltrant depuis son territoire. Des informations difficilement vérifiables font état de massacres de populations civiles et notamment de chrétiens arméniens par ces combattants islamistes qui ont posté sur les réseaux sociaux les photos de leur opération meurtrière.