C’est à Oman que des émissaires iraniens et américains se sont secrètement rencontrés l’année dernière. Ce n’est pas un hasard : ce pays du Golfe entretient de bonnes relations avec Téhéran alors que les autres monarchies pétrolières arabes et sunnites s’inquiètent des ambitions régionales de l’Iran, perse et chiite.
Ballon d'essai
Dans ce contexte, la visite du président Hassan Rohani à Oman a tout l’air d’un ballon d’essai. Le président iranien, qui a su débloquer l’épineux dossier du nucléaire en discutant avec les Occidentaux, peut-il aussi améliorer les relations de son pays avec l’Arabie saoudite et les autres monarchies du Golfe ? La tâche paraît immense puisqu’en Syrie par exemple, l’Iran soutient le régime de Bachar el-Assad alors que les pays arabes du Golfe financent divers groupes de l’opposition armée.
Echanges commerciaux
La visite du président iranien à Oman ne le limite pas à cette problématique géopolitique régionale, les deux pays veulent aussi augmenter leurs échanges commerciaux et leurs investissements réciproques. Oman et l’Iran pourraient également construire un gazoduc sous-marin permettant d’exportations de gaz iranien.