Le décompte macabre effectué par l'OSDH témoigne de la brutalité de cette guerre dans la guerre qui se joue depuis le début de l'année dans le nord de la Syrie : plus de 3 300 morts, dont 300 seraient des civils, victimes collatérales des combats, des attentats et des exécutions sommaires. Les affrontements sont particulièrement violents dans la région d'Alep et dans la province pétrolière de Deir Ezzor.
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Pour l'heure, il est difficile, voire impossible, de mesurer le rapport de force entre les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et les factions rebelles qui s’y opposent. Mais celles-ci pourraient bénéficier prochainement du soutien inconditionnel du Front al-Nosra, qui refusait encore à ce jour d'entrer de plain pied dans ce conflit. Ce mardi, al-Nosra a en effet lancé un ultimatum à la direction de l'EIIL : faute d'accepter une médiation religieuse pour mettre fin à ces combats, al-Nosra sera contraint de lancer toutes ses forces dans la bataille, ce qui porterait un coup sans doute fatal au groupe jihadiste le plus radical de la rébellion anti-Assad.