Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Un communiqué pour le moins alambiqué et qui ne semble pas savoir que Abdel Fattah al-Sissi n’était plus général, mais maréchal sur décision du président par intérim. Le communiqué commence par souligner que le Conseil suprême de l’armée « ne pouvait que respecter la volonté de larges franges de la population réclamant que le général al-Sissi présente sa candidature à la présidence ». Le Conseil ajoute qu’il « considère cette revendication populaire comme un ordre ».
Toutefois, le Conseil laisse au maréchal le droit de faire son choix en fonction de sa « conscience patriotique » et conclut que « la décision finale appartenait au peuple qui se prononcera lors des élections ».
Remerciements
Selon le communiqué, Abdel Fattah al-Sissi a remercié le Conseil de « lui avoir laissé le droit de répondre à l’appel du devoir et des exigences de la patrie ». Des ambiguïtés dues à la volonté de l’armée de ne pas apparaître comme un parti politique nommant son candidat à la présidentielle. Reste maintenant à savoir quand le maréchal présentera sa démission de l’armée pour pouvoir déposer sa candidature.
Dimanche, Adly Mansour, nommé président par intérim par le général al-Sissi, avait annoncé que la présidentielle se tiendrait avant les législatives. Une élection qui doit s'organiser dans les trois mois à venir.
Peu d'adversaires déclarés
Le maréchal al-Sissi n’a cependant pratiquement pas d’adversaires déclarés. Les candidats laïcs de la précédente présidentielle ont indiqué qu’ils ne se présenteraient pas, que ce soit Amr Moussa ou le général Chafiq. Hamdine Sabbahi arrivé troisième a dit qu’il ne serait pas candidat si le programme du maréchal était satisfaisant.
En fait, le seul qui a annoncé maintenir sa candidature est le général Sami Annan, ancien chef d’Etat major. Selon certains médias, il serait soutenu par les Frères musulmans.
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