Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La majorité des partis laïcs égyptiens, de gauche et de droite, ainsi que les mouvements de jeunes comme Tamarrod avaient fait campagne pour que l'élection présidentielle ait lieu avant les législatives une fois la Constitution adoptée.
Leur argument était que « les législatives divisaient alors que la présidentielle unifiait ». Seuls les salafistes et quelques partis du centre avaient objecté avant de se plier à la volonté de la majorité.
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L’Egypte comprend aujourd’hui plus de 80 partis politiques, nés pour la plupart après la destitution de l’ex-président Hosni Moubarak. Des partis faibles et n’ayant pas de vraie présence sur le terrain. Des partis qui craignaient que ce qui reste des Frères musulmans et du Parti national démocrate de Moubarak ne profite des législatives pour revenir sur le devant de la scène politique.
Un amendement qui signifie que le ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, doit rapidement se prononcer sur sa volonté ou pas d’être candidat à la présidentielle. Une candidature que réclamaient samedi les manifestants place Tahrir.
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