Personne, ni les autorités iraniennes ni le pouvoir à Sanaa, n'a évoqué de mobile pour expliquer ce meurtre. Mais il est difficile à première vue de ne pas le relier aux évènements qui ont cours dans la région. Le Yémen, comme plusieurs pays de la zone voit la haine entre sunnites et chiites s'exacerber, alimentée par des soutiens extérieurs.
La minorité chiite zaïdite, les houthistes, [du nom de Hussein Al-Houthi, leur chef historique], qui vit dans la région montagneuse de Saada au nord-ouest du Yémen se dit marginalisée depuis des années et s'est constituée en groupe armé pour faire entendre ses revendications. Mais craignant le développement d'une zone sous contrôle à majorité chiite si près de sa frontière, l'Arabie saoudite était intervenue en 2004.
→A (RE)LIRE: Le roi Abdallah soutient son armée en lutte contre les rebelles yéménites
Depuis, ce sont des groupes de combattants salafistes qui poursuivent une lutte sans merci contre les Houthis. Officiellement, un cessez-le-feu a été décrété le 6 janvier dernier grâce à une médiation gouvernementale de Sanaa.
→A (RE)LIRE:Les rebelles zaïdites se disent prêts à se retirer du territoire saoudien
Le meurtre du diplomate iranien vise-t-il à punir Téhéran pour le soutien armé qu'il est accusé d'apporter à la minorité houthie? Difficile pour l'heure à déterminer. Les meurtriers ont tiré à trois reprises sur le diplomate avant de disparaître sans laisser de trace.